le Ch'Nord
Au Nord, c’etait les coroooooons 
Ah non c’est pas ca.
Decision prise autour d’une biere Dimanche 02, au Bout du Monde oeuf corse, je repartirai rejoindre Jean-Jacques et ses deux CouchSurfeuses trois jours plus tard.
Jeudi donc, je boucle ma réunion à la Chambre, et a midi, me voila sur la route vers le Noooord. Une fois a Bourail je prends une transversale que je pensais etre le Col des Roussette et me retrouve en tribu je ne sais ou, deux trois pistes plus loin j’atteins Ponerihouen et j’attends sur le bord de la route JJ et son pickup vert pomme, en profitant du coucher du soleil sur la vallee.
Presentations :
Jean-Jacques. Editeur du guide touristique gratuit “Le Globe-Trotter” que tout le monde devrait avoir en poche quand il visite la NC. Chaque annee (quatre numeros deja) il fait le tour des trois provinces pour verifier si les infos qu’il publie sont a jour, et s’il n’en manque pas. Un vrai Beur, qui vendrait un peigne a un chauve, mais dont la generosite n’a pas de limite.
Chandini. Backpackeuse en tour du monde, elle fait ses derniers jours en NC avant de filer sur Auckland. Trois mois en NC pour y bosser et renflouer ses caisses. Toujours de bonne humeur, vegetarienne, adepte du Karma, son optimisme permanent m’aura fait du bien.
Myriam. Encore une backpackeuse en vadrouille. Apres l’Asie et l’Indonesie, elle se pose deux mois en NC. Ca fait plaisir d’entendre un accent de Liege, de parler de fromage de Herve, du Carré, de pequet…
Premier soir a Ponirehouen donc, sur la Cote Est. Un gite simple et propre, mais assez rudimentaire. On loge en case, entre les arraignees et les ronflements. Les filles decouvrent le kava (boisson a base de jus de kava, une plante aux vertus apaisante a faible dose, completement anesthesiante a forte dose, un “must” du Pacifique.)
Lendemain direction Poindimié, avec un arret dans une “tarterie” avec une vue a tomber.
On restera deux nuits dans un gite Balinais mais une erreur de manip m’aura fait perdre toutes les photos. Tant pis, j’en garderai un tres bon souvenir.
Une soiree un peu trop arrosee me fera louper la seconde plongee du lendemain. Je ferai la premiere avec la tete dans le Q et l’estomac en vrac, pas simple de gerer la gueule de bois par 30m de fond 
On (Myriam et moi) plonge sur “L’Arche” qui est une magnifique arche comme son nom l’indique, corallienne, peuplee de gorgones et de nudibranches.
On est deja Lundi et on s’arrete a Touho, chez Louise a la Tribu de Tiouae. Repas gargantuesque et gentillesse sans pareil.
Depart tristounet, dur de quitter Louise, direction Hienghene, pour trois jours au camping du club de plongee Babou. J’y avais deja passe quelques nuits et je retrouve l’humour de Thierry.
C’est sa collegue qui nous emmene plonger sur l’Anse aux Baleines, au fond de laquelle on passera par des tunnels, des arches, des canyons, et ou un enorme “toutoute” (= conque) nous attend. Dommage qu’il etait habité sinon il serait remonté avec nous.
Chandini nous quitte le troisieme jour, pour prendre un avion le lendemain sur Auckland. On finira la derniere soiree au resto du club med voisin, tenu par un Belge (encore un).
Deuxieme “manche” du voyage, la traversee Est-Ouest, mais par la piste. Il y a une seule route bitumee qui fait le tour de l’ile, et trois transversales bitumees elles aussi. Les autres transversales se font uniquement en 4×4, pour rejoindre les quelques tribus qui vivent dans les montagnes.
On peinera a trouver la tribu de Haut-Coulna, puisque le panneau indiquant la piste a disparu, et comme quasi aucun blanc ne passe par la, ca ne sert a rien d’en mettre un autre
Pour ne pas vexer Elodie qui tient aussi un gite, on ira pecher la crevette avec elle, pour dormir chez Juliette. Elodie nous emmene pecher a l’epuisette et la sagaie. Elle en remontera 5, j’en remonterai peniblement une minuscule, ouf l’honneur est sauf
Ca se mange cuit, au feu de bois, et c’est un regal.
Juliette nous fait un bougna de crevettes et de curry, putain trop bon ! Le bougna c’est LE plat Canaque : de la viande (poulet ou roussette) du poisson ou des crevettes de riviere, de l’igname ou du tarot, des legumes, plein de lait de coco, et traditionnellement ca se cuit emballe dans des feuilles de bananier au feu mais ca se fait aussi en marmite.
C’est le paradis chez Juliette : une valee ensoleillee, une riviere, plein de fleurs, pas de tele, pas d’internet, pas de mobile, electricite au panneau solaire, une vue a tomber et pas d’emmerdes.
On resterait bien mais y a encore de la piste jusque la tribu de Ouayaguette, ou Cecile nous attend.
Apres un rapide lunch (frites de tarot, poulet roti, igname, salade, raah lovely), on part a la chasse au cerf, mais la pluie nous empechera d’en voir le moindre bout de poil. JJ deteste les armes a feu et Myriam n’aime pas ca non plus, c’est donc moi qui ai le flingue, voyez comme j’ai l’air d’un vrai
De l’autre cote de la piste, c’est Waco, le Relais du Cerf. Un super gite tenu par une femme adorable et un gros con de mari, mais je crois que j’en ai deja parle dans un autre post.
C’est prevu que je rentre le lendemain sur Noumea mais David, le patron du club de plongee de Koumac me convainc avec sa video de requins et de raies de rester un jour de plus pour y plonger le dimanche. Du coup, on visite les grottes, speleo sans matos, JJ et moi manquont de nous casser la nuque, et Myriam fait une crise de clostro, qu’elle gere remarquablement bien 
C’est plein de chauve-souris, de siphons, de boyaux, et de trucs a escalader super pas glissants.
Retour a la surface, le lendemain c’est pour descendre a 40m. On fait une palanquee de “niveaux 2” et c’est un banc de requins gris qui nous accueille, puis une raie “pastenague”
Deuxieme plongee, le temps de se mettre a l’eau, le banc de requins s’est barré et c’est une des rare fois ou je me suis fait chier sous l’eau… rien a voir, juste une pauvre murene. Bof.
Retour sur Noumea un peu dur apres ces douze jours. Myriam et JJ continuent leur tour, et je les rejoins une derniere fois le vendredi pour un tour de cataclop.
Petits chevaux trappus et costauds, qui sont surtout utilises dans les ranch pour rassembler le betail. Ca fait deux ans que je n’ai plus mis les fesses sur un canasson mais je tiens encore le galop. 
Fin des vacances… zut alors. Vivement les suivantes !
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